Notre histoire

Sous l'Ancien Régime, il n'y avait, en Lorraine que deux Barreaux : l'un regroupait les Avocats au Parlement de METZ, c'est à dire ceux établis dans l'un des Trois Evêchés (METZ, TOUL, VERDUN) l'autre "les Avocats suivans la Cour souveraine de Lorraine et Barrois", c'est à dire ceux établis dans le duché de Lorraine.
La loi révolutionnaire des 16 août et 2 septembre 1790 supprima les Avocats et les Ordres d'Avocats.

A Nancy, le Président du Tribunal criminel de la Meurthe, Febvet, tenta d'écarter de la barre des individus sans moralité ni compétence, en établissant une liste de défenseurs : sollicités par lui, quelques ci-devant Avocats acceptèrent d'y être inscrits.

C'est ainsi qu'on a pu, par un apparent paradoxe, faire l'histoire du Barreau de Nancy sous la Révolution (Conférence du stage.1957.Maître Michel CLAISSE).

La profession d'Avocat fut rétablie par la loi du 13 mars 1804. Le 26 avril 1804, huit Avocats prêtèrent serment devant le Tribunal d'Appel de Nancy qui avait été installé le 12 thermidor an VIII (31 juillet 1800 du calendrier grégorien) .

Les Ordres d'Avocats furent restaurés par le décret du 14 décembre 1810.

Le premier Tableau de l'Ordre des Avocats à la Cour de Nancy fut dressé le 1er juin 1811. Le premier Bâtonnier fut Nicolas de Rozières. Le Tableau comptait 24 Avocats. La Restauration amena le retour d'anciens Avocats "suivans la Cour souveraine de Lorraine" et à leur tête Jean-Pierre GOEURY qui fut le deuxième Bâtonnier de l'Ordre. Le Barreau compte alors 46 membres.

De 1814 à 1914 le nombre des Avocats variera peu : après avoir été de 70 en 1890, il se stabilisera autour de la soixantaine.

Pendant la guerre de 1914-1918, le Barreau de Nancy porta à sa tête un ancien Bâtonnier Henri MENGIN.

Pendant la guerre de 1939-1945, le Bâtonnier Henri TEITGEN, déporté en Allemagne, fut courageusement suppléé par un ancien Bâtonnier Maxime LAIRE.

Le Barreau de Nancy dut payer un lourd tribut aux deux guerres mondiales : des plaques apposées à l'entrée des locaux de l'Ordre en rappellent le souvenir.

En 1958, la suppression des Tribunaux de première instance, regroupés en tribunaux de grande instance, entraîna la suppression du Tribunal de première instance de Lunéville et la fusion de son Barreau avec celui de Nancy.

Comme tous les autres Barreaux de France, le Barreau de Nancy s'enrichit de nouveaux membres de qualité avec le 16 septembre 1972 la fusion des professions judiciaires et le 1er janvier 1992, celle des professions judiciaires et juridiques. Il compte aujourd'hui environ 350 membres.

Il est, avec les Barreaux d'Epinal et Saint-Dié, l'héritier des Avocats "suivans la Cour de Lorraine et Barrois" et partage avec les Barreaux de Metz, Thionville, Sarreguemines et de la Meuse, l'héritage des Avocats au Parlement de Metz.